dimanche 12 octobre 2008

stephen lawrie + bridget hayden = the telescopes

Un bref post : 

Bridget Hayden, ex-violoniste de Vibracathedral Orchestra, vraisemblablement filmée à La Haye, chez les amis de Helbaard en 2006 ou 2007.




Maintenant, Bridget et Stephen Lawrie, dans l'incarnation actuelle de The Telescopes


C'était le 26 mai 2007 à Leeds.

La suite ? Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 novembre, en live au CAPC.



henri texier solo / total issue

Contrebassiste de jazz français, Henri Texier (né en 1945) est sans doute d'abord connu pour ses accompagnements de Don Cherry dans les 1960s puis ses nombreuses collaborations avec Romano et Sclavis.

Ce que l'on méconnaît généralement, c'est la discographie solo de Texier, et plus précisément les trois albums réalisés entre 1976 et 1979, tous aussi difficilement classables les uns que les autres (jazz ? free jazz ? folk ? musiques vernaculaires ?) mais d'une remarquable cohérence entre eux (instrumentation, couleurs, et cette voix caractéristique dont ne sortent jamais que des "lalala" et des "lalalaya").  Amir marque le coup d'essai, un an avant Varech (pochette ci-contre). Deux ans plus tard (1979), Texier fait paraître A Cordes et à cris, sans doute plus polissé et jazzeux que les deux précédents disques.


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Un morceau de Amir (1976) en téléchargement :

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Un morceau de A Cordes et à cris (1979) en téléchargement :

Sur Varech, Texier y déploie une partie de ses talents de multi-instrumentiste, puisqu'il est crédité à la contrebasse, au oud, à la flûte, à la bombarde, à la Fender-bass et aux percussions (Texier chante également). Toutes les compositions sont de lui (à l'exception de "Quand le blues s'en ira", de Jean Sauvielle) et sont exécutées par lui et lui seul. Trois morceaux en téléchargement plus bas pour prendre le pouls de ce disque aux accointances évidentes avec une folk psychédélique gorgée d'orient (plus que de festnoz et de biniou). 
Boomp3.com
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Mais ce que l'on ignore encore plus sûrement, c'est l'existence (éclair) du groupe d'Henri Texier et Aldo Romano : Total Issue, rejoints par Michel Libretti (guitare, violon), Georges Locatelli (guitare) et Chris Hayward (flûte). Une perle de pop et de folk psychédélique, postérieure de deux ans à un autre classique : Catalyse, premier et unique album (officiel) de Ame Son, le groupe emmené par Marc Blanc, signé chez BYG.

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Total Issue n'a malheureusement publié qu'un seul LP éponyme, en 1971, dans la foulée d'un 7", Hauteville / Les Temps, paru chez Liberty un an auparavant (avec un line-up différent, puisque le groupe ne joue alors qu'en quatuor : Texier, Romano, Locatelli et le musicien suisse Jean-Pierre Huser, qui quitte le groupe avant de rentrer en studio pour enregistrer l'album). Reflet d'une époque où les musiciens décloisonnent et expérimentent à tout crin, sans guère se soucier des étiquettes musicales : à l'exception de Libretti, en provenance de Martin-Circus, tous les musiciens de Total Issue tournent dans les circuits jazz.  Le groupe se sépare en 1972 après un album et 5 singles (dont 2 constitués de morceaux issus du LP)

Plus bas, la pochette du 7" (CSN&Y à souhait) et celle du LP. 


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De manière assez significative, même la pourtant très bien renseignée équipe de Mutant Sounds, semble ne pas relever la présence de Texier (et Romano) sur ce disque. Voici ce qu'on y lit au sujet du LP de 1971 : 

"This throat-lump-inducing psychedelic pop masterpiece effects such a flawlessly dewy eyed demeanor, you'd have to be made of stone to not get some sorta frisson from having this caress your ear canals. Concurrent outfits like Aleph and Ame Son could be considered a touchstone for the breed of psych pop into low-key acid rock perfected by Total Issue and, via the latter, so too could the whole school of sanguinely playful methodologies that Gong ushered in with their presence in the French scene. One of the lost classics of France's early 70's underground."


Deux morceaux en téléchargement ici :

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samedi 11 octobre 2008

hobo blues + on the road again + gärdesfesten

Pour prolonger en images le post précédent :


John Lee Hooker: Hobo Blues (1965, American Folk Blues Festival)



Canned Heat, Live @ Woodstock (1969) w/ Bob Hite



Canned Heat, On The Road Again (feat. Alan Wilson). Début 1970, en tournée européenne.



Träd, Gräs och Stenar, pendant le Gärdesfesten (1971)


Endless Boogie

Endless Boogie, c'est au départ un chouette double LP de John Lee Hooker enregistré fin 1970, à la liste de personnel imposante : Mark Naftalin, Steve Miller, Mel Brown, Cliff Coulter, ...C'est d'ailleurs le titre final de l'album, un boogie de près de 9 minutes. Epique.

Endless Boogie, c'est aussi depuis près de 10 ans, un groupe de 4 New-Yorkais au line-up relativement stable (on n'enregistre qu'un changement récent de batteur) qui ne "jamme qu'à la demande", de préférence dans des bars sans charme de Time Square, loin des clubs pour hipsters de Williamsburg. Et s'il est possible de ne faire aucun bruit pour annoncer le concert, c'est encore mieux. Comble de la posture ? 

Avec les Boogies, le décor est planté : le quatuor, emmené par Jesper Eklow (The Governor) et Paul Major (Dollar Top), a du bouffer du Canned Heat et du Creedence Clearwater Revival au kilomètre. Comme Canned Heat d'ailleurs, EB compte dans ses rangs un collectionneur de disques pathologique : Dollar Top traîne la réputation d'être l'un des plus grands collectionneurs de vinyls de musique psychédélique de New-York. 

L'enjeu des Boogies, c'est de faire en 2008 une musique qui opère à l'intérieur d'un cadre d'influences très référencées et appartenant a priori au passé, sans tomber dans le mimétisme stérile. Comment faire une musique actuelle qui se nourrisse de boogie, de stoner rock, de blues, de psychedelia ?  Comment digérer les 1000 influences filtrées par ces connaisseurs hors pair de la musique de ces 50 dernières années et les restituer en une musique excitante et cohérente ? 

Jusque 2005, seuls deux vinyls (parus la même année chez Mound Duel) sont vendus en tirage très limité : Volume  1 (dit "Black") et Volume 2 (dit "White"), qui relatent des jams des Boogies. 

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Précision : ces deux enregistrements rudimentaires mais officiels (construits de manière assez similaires : 3 morceaux, dont une pointe à 25 minutes), les seuls qui existent jusque 2008, sont introuvables aujourd'hui. Sauf à débourser des sommes folles sur ebay, il est donc inutile d'espérer pouvoir les entendre aujourd'hui ; la blogosphère semble elle-même bien avare pour mettre en écoute les deux Volumes. Une suggestion donc : contacter l'auteur de ce post. Ou dans l'immédiat, écouter "Dirty Angel" sur le player de IAO - une rare occasion de se faire une idée du EB d'il y a trois ans (le morceau vient du Volume 1 de 2005) et "Came Wide, Game Finish" (extrait du Volume 2) ici même :


A l'été 2008, les Boogies sortent Focus Level sur No Quarter. Pour la premier fois, un album de EB (un double LP de 79 minutes) est authentiquement distribué : Focus Level se trouve et peut s'acheter ! Petit compte-rendu de Stephen Malkmus pour Crossbeat Magazine, Japon : "Best album of 2000-2010". 

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Rolling Stone développe :

"On their 1968 album Living the Blues, Canned Heat set some kind of jam-endurance record with the live 40 -minute track “Refried Hockey Boogie.” The New York quartet Endless Boogie go even further — 79 minutes — on their fantastic, note-perfect update of electric-blues drone and railroad rhythm, Focus Level (No Quarter). The album is divided into 10 so-to-speak songs, such as the Can-like chug “The Manly Vibe” and “Executive Focus,” a dead ringer for a 1971 Pink Fairies wig-out. But the cumulative effect of the hog -sneeze distortion, twin -guitar skirmishes and John Lee Hooker -style chooglin’ is nonstop stoner-rock delight. The vocals are cartoon-demon yowling, but the rest is as authentic as my old Groundhogs LPs." 

Les inconditionnels de la première heure des Boogies ne s'émeuvent guère de la maigreur de leur discographie. Car tous ceux qui les ont vu jouer vous le diront : EB est d'abord et avant tout un groupe de scène. Et un putain de groupe de scène !!!! Demandez à Mark Ibold (ancien bassiste de Pavement et Free Kitten, aujourd'hui relève de Jim O'Rourke au sein de SY) : Mark ne jure que par EB et ne possède aucun de ces "incunables" qui font aujourd'hui le plaisir (ou le malheur) des collectionneurs. 

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Maigreur de leur discographie, qui contraste avec les catalogues de cassettes, cd/rs, vinyls, cds dont se prévalent aujourd'hui beaucoup de groupes gravitant autour de l'actuelle scène américaine psych rock (Comets on Fire, Sunburned Hand of The Man, Major Stars, ...). Attention : s'il serait hypocrite de taire les liens qui peuvent les rapprocher de cette scène, les Boogies ne sont décidément pas assimilables à la faune Ecstatic Peace! D'ailleurs, EB s'est plus souvent produit aux côtés des Suédois de Dungen qu'à la nébuleuse de Thurston Moore. Ce qui n'est pas totalement surprenant étant donné que Jesper Eklow est un Suédois installé à NYC dans les années 90s. C'est d'ailleurs à lui que l'on doit, via le label suédois Subliminal Sounds, le magnifique travail de mémoire opéré dès 2000 sur Träd Gräs och Stenar / International Harvester / Pärson Sound, et plus généralement la foisonnante scène psychédélique suédoise en gestation dès 1967, dans le sillage de la venue à Stockholm de Terry Riley, sur invitation de Folke Rabe.


Plus bas, trois morceaux captés en live cette année à la Knitting Factory (lieu étonnant pour le groupe). 







Parole de Mark Ibold : EB, qui se prête bien plus volontiers au jeu des citations qu'à celui des reprises, a joué dernièrement "Run Run Run". C'était comme si 1967 se téléscopait dans 2008 (ou inversement), comme si la Factory, le son du Velvet renaissaient soudainement dans la salle : le temps d'un morceau EB était le Velvet. 

Pour son premier concert en France, Endless Boogie jouera le vendredi 29 novembre pour l'ouverture du festival IAO.  A vos calepins.


"[Endless Boogie] gloriously reimagine the Velvet Underground as a biker band." – Time Out New York

"
Endless Boogie, with their maximum, powerful and ridiculous extended improvisation on Trance... is the best kept secret in this fucked and boring city. God bless them, and protect them against all odds." – Vice Magazine

"
If you can hear the universe in the sound of an electric guitar and suspect the secret to life is hidden somewhere inside a shuffle, then you might consider making Endless Boogie your new masters." – Village Voice

"
..like some kind of stoned Kurt Schwitters... it's pretty clear that they are one of the best and weirdest groups playing in New York right now.." – Weekly Dig.com

"
This album is for everyone who's ever thought George Thorogood didn't finish the job. It gets further out as it goes on, like a long trance/raga record..." – Arthur Magazine

vendredi 10 octobre 2008

Barney Wilen - "Moshi" (Saravah, 1971)


"Ces disques sont le résultat d'un voyage. Un voyage en Afrique. Un long trajet à travers le Sahara, à travers la brousse. C'est en écoutant une musique, une superbe musique de jungle jouée par des Pygmées qu'on a décidé de partir en Afrique...qu'il fallait partir en Afrique. On avait des visions folles de jungle, déserts et brousses, lions, serpents et crocodiles. On a pris une carte et après y avoir réfléchi un peu, on a décidé de traverser le continent de Tanger à Zanzibar selon une ligne ondulée comme un serpent. Un film en 35mm devait être tourné et la musique pour ce film enregistrée... A partir de ce moment-là , la compagnie qui n'avait pas encore de nom, s'est appelée "Productions Zanzibar" parce que nous voulions aller a Zanzibar. En cinq semaines environ tout était prêt ("nous qu'on croyait ça..."). Trois Land-Rover peintes en jaune, orange et rouge brillant, caméra 35mm et tous les accessoires, beaucoup d'instruments de musique, amplis et magnétophones. Deux cantines pleines de médicaments, des boîtes de nourriture et des baguettes au cas où on voudrait manger chinois. Deux mangoustes des Indes pour les serpents et des gadgets, des vêtements et bien d'autres choses encore. Tout cela nous a été finalement utile car on a pu donner beaucoup de cadeaux aux gens. Ils apprécient surtout les medicaments car c'est de cela qu'ils ont le plus besoin.

Enfin ! Je crois que vous avez deja compris...On n'est jamais arrivé à Zanzibar. Premièrement, il y avait des guerres dans plusieurs endroits d'Afrique et il était impossible de traverser des pays comme le Nigeria et le Tchad. D'autant plus que nous cherchions la paix et que notre présence dans un pays de guerre n'aurait servi à rien. Aussi y avait-il, au début du voyage, une merde générale probablement - parce que "nous qu'on n'était pas organisés bien bon". Mais finalement le film a été fait. On est parti quinze, mais la plupart a laissé tomber après six mois environ. Ceux qui sont restés ont gardé juste ce qu'il fallait pour faire et enregistrer de la musique. Au bout de deux ans, trois d'entre nous sont arrivés a Dakar. On est rentré en Europe avec beaucoup de musique enregistrée, des instruments et Elvis Mammadou, un chien de brousse.

(...)

Un jour, le type que nous attendions est arrivé en annonçant qu'il avait été touché par l'esprit divin d'Allah. Il avait épousé la foi musulmane. Il était très pieux et parlait de Dieu et de damnation. A notre bande s'ajoutaient un grand nombre de marabouts que notre ami recherchait avec soin. Il étudiait l'arabe et le Coran et faisait ses prières 5 fois par jour. Nous vivions tous ensemble dans une maison. Il y avait des repas pour trente personnes chaque jour. Tout le monde contribuait comme il le pouvait au travail. A cette époque, il ne restait qu'une dame, elle a trouvé beaucoup de petits "grands bandits" pour l'aider. On allait chanter et danser la nuit, ou marcher avec les Bororogis. C'est eux qui nous ont appris le Moshi. C'est la façon dont les Bororogis se débarassent du "blue" ; un état de transe qui comprend la possession d'un démon appelé Moshi. On a enregistre un de nos amis qui est entré dans cette transe, en s'entendant chanter sur l'autre magnétophone. A un moment, il a demandé une cravache (bouleji) pour chasser le démon. Alors, on lui a donné un morceau de tuyau en caoutchouc. Celui-ci n'était pas assez fort pour lui et il s'est plaint. Un touareg, tribu rivale, lui a alors offert sa "takouba"(épée) ce qui a fait enrager notre ami "bien bon" et il a chassé le rival présomptueux avec des jurons et des hurlements. Finalement, il a utilisé le tuyau et il a demandé ensuite le parfum spécial Moshi qui s'appelle "Bint el Gudan" et qui est le parfum favori des Bororogis. Ils le portent habituellement sur le corps, mais quand le Moshi les prend, ils le boivent. Il est non alcoolisé mais doit contenir des substances magiques...
"

Extrait des notes de pochette de Moshi, écrites par Caroline de Bendern (mais non signées, à la demande de Barney Wilen, apprend-on dans Zanzibar, Les Films Zanzibar et les dandys de mai 1968, le très beau livre de Sally Shafto paru en 2007 chez Paris Expérimental)

Crédits album

Barney Wilen : Moshi
Label : Saravah SH 10028 10029
Année : 197
1

Original France double LP
Personnel: Barney Wilen (ts) Michel Graillier (el-p) Pierre Chaze (g) Christian Tritsch, Simon (el-b) Micheline Pelzer (d) Didier Léon (takamba, oud) Caroline de Bendern, Marva Broome, Babeth Lamy, Laurence (vcl)


Presse
"In 1970 Barney Wilen assembled a team of filmmakers, technicians and musicians to travel to Africa for the purpose of recording the music of the native pygmy tribesupon returning to Paris two years later, he created Moshi, a dark, eccentric effort fusing avantjazz sensibilities with African rhythms, ambient sound effects and melodies rooted in American blues traditions. Cut with French and African players including guitarist Pierre Chaze, pianist Michel Graillier and percussionist Didier Leon, this is music with few precedents or followers, spanning from extraterrestrial dissonance to earthbound, streetlegal funk.Wilen pays little heed to conventional structure, assembling tracks like "Afrika Freak Out" and "Zombizar" from spare parts of indeterminate origins.Jason Ankeny", All Music Guide

"A wild and groundbreaking record recorded by the great French tenor player Barney Wilen! Although he got his start as a bebopper in the 50's, Wilen sort of dropped out of sight by the end of the 60's and only emerged from time to time to cut strangely experimental sides. This record is unlike anything he ever made, and features a wild mix of African rhythms, ambient sound, and Wilen's deep deep tenor. By this point, Wilen had been absorbing a lot of different influences, from Coltrane, to Pharoah Sanders, to some of the European free players, and his sound is a weird mish mash of styles that weaves in and out of all the stuff on the record. It's a haunting bit of afro jazz and funky noise, with some cuts that are spacey, and others that are nice and funky", Dusty Groove


Téléchargement
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Quelques repères bio
(extraits de
Sally Shafto, Zanzibar, Les Films Zanzibar et les dandys de mai 1968, Paris Expérimental, 2007) :

Barney Wilen (1937-1996) 
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Jeune prodige du jazz français, il devient une star du
be-bop à l'âge de 17 ans. Aux côtés de Miles Davis, il joue sur la bande-son de Ascenseur pour l'échafaud (1957). Serge Bard utilise sa musique et celle de Sunny Murray comme bande-son de Fun and Games for Everyone. En 1969, il part vers Zanzibar avec la bande de Serge Bard. Son disque Moshi, auquel participent Didier Léon, Babette Lamy et Caroline de Bendern, révèle l'influence de la musique africaine.
http://www.barneywilen.com/

Caroline de Bendern (née en 1940)

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Comédienne et muse des trois films de Serge Dard et la "Marianne de mai 1968". Anglaise, elle est l'arrière-arrière petite fille du 8ème Marquis de Queensbury, la même qui a fait un procès contre Oscar Wilde parce qu'il avait eu des relations homosexuelles avec son fils. De Bendern arrive à Paris en 1963 afin de poursuivre sa carrière de mannequin. Elle travaille pour la "Catherine Harlé Agency" ; puis comme mannequin pour Stewart et Eileen Ford. A New-York, elle fréquente Warhol et son entourage, et visionne ses premiers films. Revenant à Paris à la fin de 1967, elle continue à travailler comme mannequin en 1968. Mais si son image est déjà connu à l'époque, grâce aux magazines de mode (elle était "Miss Kodak" à l'époque), ce sont les événements de Mai 68 qui la rendent célèbre. Pendant la manifestation du 22 mai, Jean-Jacques Lebel, jeune militant, lui demande de porter le drapeau vietnamien. Cette image fait le tour du monde, avec pour conséquence d'être déshéritée par son grand-père en Angleterre. En 1969, elle rejette une offre de travail pour
Vogue au Japon afin de participer à l'expédition de Serge Bard en Afrique. En 1971, elle réalise A l'intention de Mlle Issoufou à Bilma, avec le matériel tourné en Afrique.





lundi 15 septembre 2008

I∆O @ CAPC


I∆O
Explorations psychédéliques en France, 1968 - ∞

CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux
28.11.2008 – 8 mars 2009

I∆O, entre installation, scène et sculpture, est une tentative d'exposition de l'expérience psychédélique. À partir d'une exploration inédite de la constellation d'artistes actifs en France à partir de la fin des années 1960, une équipe curatoriale pluridisciplinaire, en collaboration avec l'artiste Lili Reynaud Dewar, mêle à un corpus exceptionnel d'archives, d'objets et d'œuvres un programme foisonnant croisant films, concerts, rencontres et projets spécifiques d'artistes. Aujourd’hui, une nouvelle génération d’artistes puise aux sources du psychédélisme historique pour amener ce que l’on a pu appeler troisième révolution psychédélique – la deuxième étant l’émergence de la culture électronique à la fin des années 1980. I∆O constitue dès lors le premier éclairage jamais porté sur le psychédélisme entendu depuis le contexte français et ses nombreuses ramifications internationales. Se fondant sur la notion d'expérience, I∆O propose la traversée, trois mois durant, du psychédélisme d'hier et d'aujourd'hui. Un festival de trois jours, rassemblant près de trente formations musicales et associant projections, lectures et conférences inaugurent la manifestation les 28, 29 et 30 novembre 2008 dans la spectaculaire nef du CAPC.

Curators : Yann Chateigné, CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux
Axelle & Tiphanie Blanc, critiques et curators
Installation : Lili Reynaud Dewar, artiste
Programmation musicale : Maxime Guitton, ali_fib gigs
Programmation audiovisuelle : Bertrand Grimault, association Monoquini
Identité visuelle : Laurent Fétis

Presse : François Guillemeteaud
C
APC musée d’art contemporain
7 rue ferrère – 33000 Bordeaux
+33 (0)5 56 00 81 70

f.guillemeteaud@mairie-bordeaux.fr
www.bordeaux.fr/ville/capc